Changements climatiques: Les PMA pour plus de soutien aux pays industrialisés

En prélude à la rencontre de Dubaï dans le cadre de la Pop 28 en novembre 2023, les représentants des pays les moins avancés (PMA) dans les questions relatives aux changements climatiques se sont rencontrés à Sall, cette semaine. Ils demandent aux pays industrialisés de renforcer le soutien aux PMA pour leur permettre de mieux faire face à cette problématique.

Les pays les moins avancés (PMA) ne sont pas satisfaits du soutien des pays industrialisés dans le financement de leurs projets de lutte contre les changements climatiques. Considérés comme les plus grands pollueurs de la planète, ces pays riches sont appelés à fournir plus d’efforts dans l’accompagnement des PMA sur ces questions.

« Il s’agit de voir comment accompagner ces pays qui sont victimes par rapport à ces ressources. On a parlé de 100 milliards de dollars (le rapport de l’OCDE dit qu’on est à 80 milliards mobilisés avec l’espoir que les 100 milliards soient atteints d’ici 2025). Mais on se rend compte que ça va au-delà de ces 100 milliards adoptés à Copenhague à la COP 15. On ne parle plus maintenant de milliards, mais de trillons de dollars.

C’est beaucoup d’argent, parce qu’il faut restaurer, il faut accompagner les pays. C’est toute une économie qu’il faut soutenir et pour cela, il faut beaucoup de ressources. Et cela va demander de revisiter la finance mondiale pour répondre à cette crise climatique », a expliqué la présidente du Groupe de négociateurs des PMA sur les changements climatiques que dirige le Sénégal en 2022-2023, Madeleine Diouf Sarr.

A l’en croire, « les changements climatiques sont devenus le défi mondial auquel la communauté internationale est confrontée. Et on se rend compte que les pays qui émettent le moins de gaz à effet de serre subissent les plus grandes conséquences. J’ai parlé pour le Sénégal de l’érosion qui fait qu’on est obligé de mettre beaucoup d’argent pour stopper l’avancée de la mer, les pertes de plages que nous connaissons avec nos zones touristiques. Mais également l’agriculture qui est perturbée avec les conséquences pour les paysans. La question des inondations avec les gens qui perdent leurs maisons alors que l’on connaît l’effort qui est fait pour chaque chef de ménage pour avoir un toit ».

A travers cet atelier technique des coordonnateurs des PMA sur la négociation climatique, MDS affirme: « nous faisons le point de ce qui a été obtenu en résultats durant la COP 27 à Charm El Cheikh en Egypte. Mais aussi, décider de nos positions à la COP de Dubaï. L’objectif, c’est de préparer l’ensemble des experts PMA sur les positions clés du groupe, notamment l’adaptation. Nous devons veiller à ce que le support requis pour la finance de l’adaptation pour les PMA soit effectif, que ce support soit davantage renforcé. Nous voyons les impacts des changements climatiques dans nos pays qui sont des pays vulnérables, des pays victimes du changement climatique. Donc l’action doit être de plus en plus accélérée ».

Pour finir, MDS souligne que « nous allons aussi discuter de l’atténuation qui est importante. La température du monde augmente: on est déjà à 1,1°C de hausse. Si on ne fait rien d’ici 2030. On sera déjà à 1,5°C de température. Donc, cela va être davantage de fréquences de risques climatiques que nos populations vont vivre ».

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