Reportage – Ndiob: une Commune en transition écologique

Ndiob. A l’entrée, jusqu’au cœur. Tout est vert. C’est comme cette commune logée dans Fatick se prépare lentement, mais sûrement à une transition écologique. Si ce n’est déjà fait. Tant cette localité est avance sur son fonctionnement environnemental. Avec ce reportage de Senenvironnement.com , le maire de la commune, Oumar Bâ, écologiste, est en train d’abattre un travail titanesque pour aider ses populations à avoir une indépendance dans le développement durable. « Faire de Nbiob une commune verte ️, résiliante à travers un processus de développement inclusif, endogène et respectueux des droits des personnes vulnérables « , a lancé de go le maire de la Commune, Oumar Bâ. 

Ndiob a anticipé sur les recommandations de Macky Sall

A l’entrée, le détail frappant est un gabion qui protège un arbre à intervalle d’un mètre cinquante et ce sur plusieurs kilomètres. Comme quoi, Ndiob a anticipé sur le voeu du Chef de l’Etat qui incite les populations à planter des arbres sur les axes routiers entre autres. « Nous, cela fait un an que nous avons commencé à planter des arbres à l’entrée de Ndiob et il ne nous reste que quelques 700 arbres à planter pour boucler la boucle, jusque la sortie. Nous n’avons pas attendu que le Président de la République fasse ces recommandations pour qu’on s’y mette », a déclaré le maire Oumar Bâ. Et dire que Ndiob est bien partie pour remporter le Grand Prix de l’Environnement du Chef de l’Etat, n’est qu’un pas à franchir.

Régénération, jetée de la graine, ces techniques insoupçonnées 

Après la visite d’un champ dans l’enceinte même de la mairie, cap au coeur de Ndiob où les grandes surfaces champêtres défilent à perte de vue. Les équipes environnementales ont montré quelques facettes de la richesse agro-écologique de cette localité avec la technique de la jetée de la graine. Elle consiste à jeter des graines un peu partout dans la nature. Hormis celles qui vont pousser sur place, d’autres seront mangées par les animaux en divagation et déféquées quelques kilomètres plus loin. Sans oublier la régénération des arbres qui consiste à protéger ceux qui n’ont plus de feuilles et que l’on croit morts. « En les taillant régulièrement, ils vont reverdir et pousser à nouveau », explique le chargé de cette technique.

Ndiob, une indépendance environnementale

Hormis cette avancée sur le plan de cette richesse verte, Ndiob est bien outillée pour lutter contre la coupe abusive de bois. En effet, « chaque ménage a son foyer amélioré et les femmes ne fréquentent plus les forêts pour y couper du bois. En plus, c’est tellement économique et nous avons des formateurs pour que tout un chacun puisse se le construire lui-même », indique Monsieur Bâ. Cap sur l’autre versant de la commune où un groupement de femmes a réussi à mettre sur place une fabrique de savons locaux à base de plantes. Une variété de vingt cinq (25) savons, tous tirés des arbres. Et le clou du spectacle est le Tolou Keur, le premier du genre qui, sur un demi hectare regorge d’une cinquantaine d’espèces végétales, nourricières, médicinales et forestières.

Que dire de plus? Sinon que Ndiob est plus que jamais en marche pour sa transition écologique.

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