Vidéo – Pikine – Un boa attrapé, les autres guettés dans les bassins de rétention

L’espace environnemental de Pikine a été sapé par l’apparition d’un reptile de plus de deux (2) mètres dans les bassins de rétention, ce dimanche 19 janvier 2020. Il a finalement été neutralisé, en attendant les autres qui ne sont pas loin.
Un des riverains raconte: « Il est sorti une première fois aux environs de 12h. Les enfants qui jouaient aux alentours l’ont aperçu et ont crié . les populations sont apparues. C’est par la suite qu’on l’a attrapé. Mais à vue, malgré ses mensurations de plus de deux mètres, c’est un petit et je suis persuadé que les adultes ne sont pas loin. C’est un danger pour la population », renseigne un riverain.
Même son de cloche pour un autre habitant de la localité qui est persuadé que des varans y ont élu domicile. « Les tiphas sont favorables à ce type de cohabitation avec les moustiques, les rats, les chats sauvages, des chiens errants et malades qui attaquent en pleine journée. Les personnes mordues ont été atteintes de maladies. C’est critique la situation que nous vivons », estime-t-il.
L’objectif principal de ce projet de restructuration des zones inondées était de faire sortir de ces populations l’angoisse des inondations dont elles vivaient.
On s’en souvient bien du Plan Jaxaay de 2005, en passant par le fameux article de journal « les bassins de rétention mangeurs d’enfants » à l’époque neuf enfants avaient péri.
En 2013, un mouvement fut créé répondant au nom de M9V, ayant comme membres fondateurs : Mamadou Badiane dit Gaindé, El Hadji Ndao, Aly Ndiaye, Djibril Diatta, Mamadou Sow, Yacine Sagna, El Hadji Diop, Alla Diop et Issa Sagna. Beaucoup de partenaires nationaux (ingénieurs, entrepreneurs ou architectes locaux) comme internationaux (des espagnols avec un projet de 83 millions pour la clôture des bassins) ont eu à marquer leur volonté de faire sortir ces populations de ce pétrin en vue d’une réalisation d’un mur de clôture. Tous ces projets sont restés vains.
Avec l’arrivée du projet PROGEP (État du Sénégal et la Banque Mondiale), nous avons cru que nous serons sorti du gouffre. Malheureusement, avec ce qui se passe, c’est l’effet contraire. Nous extirper de l’eau pour ensuite, nous balancer dans ou plutôt nous créer une forêt dense, sombre, épineuse, semblable à la forêt amazonienne ou guinéenne … dans une zone d’habitation urbaine avec tous sortes d’animaux sauvages cruels et dangereux, à l’ère de ce XXI ieme siècle, l’on se demande quels types de gouvernants et d’administrateurs nous avons, si bien qu’on se dise « savoir gouverner, c’est savoir prévoir ».
Sur ce, toutes les parties prenantes en premier lieu, l’État du Sénégal ainsi que ses services sont interpellés car ils sont bel et bien au courant de ce qui se passe dans cette localité. Aucune autorité ne peut oser affirmer qu’elle n’est pas au courant de ces irruptions réccurentes de ces reptiles et boas sur la terme ferme, que ça soit le Maire de la commune de Djida Thiaroye Kao, le sous -préfet de Pikine Dagoudane, le Préfet de Pikine, le directeur de l’Onas (à qui l’Agence de Développement Municipal affirme que la gestion intérieure de ces bassin lui est confiée), les ministres de l’environnement comme de l’urbanisme, etc.
Elles n’ont qu’à prendre leurs responsabilités et, de grâce, qu’elles ne nous fassent pas la pratique populaire « du médecin après la mort ». Attendre jusqu’à ce que ces populations avec des cœurs meurtris perdent leurs enfants qu’elles viennent les réconforter.
De grâce, débarrassez nous de ces typhas, herbes, chiens errants, chats et autres afin que ces populations puissent au moins vivre avec dignité comme leurs pairs, encore faudrait il que ces autorités sachent que nous sommes des sénégalais. Sénégalais à part entière.
Nous ne serons même pas là à évoquer des textes constitutionnels, des traités, conventions ou règlements internationaux. C’est une question de bon sens, de responsabilité, d’engagement et de patriotisme.
Bon sang, il est tant que soit respecté la dignité de la vie humaine dans ce pays.
A quoi servent nos impôts, nos taxes, nos redevances, etc, si ce n’est que de pouvoir couvrir les charges publiques. Défendre les populations contre ces félins, n’est ce pas couvrir une dépense publique?
Merci de la contribution mon frère, c’est très pertinent. Si on peut avoir votre contact pour un suivi de l’info, ce serait avec un réel plaisir car nous défendons l’environnement sous toutes ses formes.